création 2026
pour l'espace public

Eurydice – L’enfer est un lieu de détachement qui ne promet aucun refuge. Les corps se donnent et se reprennent. Chacun s’exerce à finir et c’est en vain. Ici pas de deuil, le souvenir de l’amant n’est plus qu’une ombre sur le papier peint d’une chambre d’éternité. Le signifiant dépossédé de sa mélancolie mortelle, de sa peine d’amour et de son désarroi, s’efface dans la répétition en boucles exquises, sans écho, sans gravité ni sanglot.

Phèdre – Ce huis clos labyrinthique par excellence, inspire de nombreux détournements. Si après tout, il ne s’agissait que d’un mauvais rêve et que rien n’était encore joué ? Par un travail de visualisation dans sa mémoire altérée de troubles amnésique, Phèdre se lance dans une enquête chorégraphique cherchant à reconstituer les faits réels tout en écartant les projections de ses fantasmes les plus effroyables.

Méduse –

A l’image du Pharmakon qui transforme le poison en remède, Méduse traverse la malédiction pour devenir le bouclier du peuple contre la violence du monde. Cette figure ambigüe d’une beauté terrifiante, repose sur des opposés à la lisière du queer et nous rappelle les premiers freaks show. Méduse propose ici au spectateur de désamorcer cette peur du monstrueux, de l’étrange, d’accepter la différence, de sortir de la normalité, de la norme, de ce qui fait référence. Aujourd’hui, son regard ne paralyse plus, ce n’est plus un sujet à bannir. Elle demande à ce qu’on quitte nos préjugés pétrifiés, à ce qu’on la regarde encore, et on est stupéfié.e par le sens de son rire qui transcende la difficulté des femmes à accéder à une parole publique pour se faire entendre. La méduse du XXIè siècle dépasse la seule défense des femmes et s’adresse aux minorités en tous genres